« Madeleine avait 10 ans en 1939 lorsque la guerre éclata. Très vite, son père fut envoyé au front. Très vite, elle connut la faim, le froid, les longues files d’attentes. Madeleine dut faire face à la peur, et à l’attente interminable : ne pas savoir quand la guerre finira. Mais avec sa mère, son amie Hortense, et son amoureux, elle apprit vite à voler les moments de bonheur les plus simples à la guerre. À rire pour oublier la faim et les privations. À profiter de chaque instant. Madeleine et sa mère n’étaient pas dans la résistance, ni des collabos. Elles essayaient de survivre, tout simplement. »
Dans cette visite contée entre Jean Macé et les quais du Rhône, nos élèves ont entendu toute la rigueur du quotidien à travers les yeux d’une enfant devenue trop vite adulte : les longues files d’attente pour se nourrir, le marché noir pour se vêtir, ne pas savoir quand la guerre finira, l’aperçu fugace du monde complexe et terrorisant de la résistance. Le guide-conteur leur a fait revivre ces scènes de la vie quotidienne, dans les rues du quartier Jean Macé. Là où eut lieu le terrible bombardement allié du 26 mai 1944 qui détruisit l’avenue Berthelot et le cinéma Le Comœdia. Là où la Gestapo avait installé son siège, dans le bâtiment qui est aujourd’hui le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation.
Nous remercions Madame Leroy pour cette initiative « devoir de mémoire », Mesdames Seroul et Attar pour leur accompagnement et l’organisme Cybèle pour la qualité de la visite.